lundi 28 septembre 2015

"La nuit de feu" d'Eric Emmanuel Schmitt

Il fait partie de mes auteurs favoris, même si sur le blog, j'ai surtout chroniqué des livres qui m'avaient moins convaincus que mes premières lectures.
Dans cet essai autobiographique, il revient sur sa foi et la religion. J'ai retrouvé certaines bases du cycle de l'invisible, où les différentes religions sont approchées sous un œil extérieur permettant une grande tolérance de celle ci.

Résumé


Couverture La nuit de feu Editions Albin Michel 2015« Je suis né deux fois, une fois à Lyon en 1960, une fois dans le Sahara en 1989. » Une nuit peut changer une vie. À vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée à pied dans le Sahara en 1989. Parti athée, il en reviendra croyant, dix jours plus tard. Loin de ses repères, il découvre une vie réduite à la simplicité, noue des liens avec les Touareg.


Mon avis

J'ai beaucoup aimé ce livre.

J'ai retrouvé ce qui m'avait tant charmé dans mes premières lectures de cet auteur.
A travers son histoire et sa plongée dans le désert, on retrouve de nombreuses pistes de réflexion sur la religion, la foi et la nature humaine.
Sa relation avec le touareg est belle. Leur compréhension dans les gestes, la découverte d'un autre mode de vie entraine des interrogations sur le notre, notamment le mien très citadin.

J'aime son message de la croyance en Dieu, l'appartenance à une religion, qui cependant n'occulte pas sa vision du monde et n’empêche pas de poser des questions, au contraire est porteur de questions, sans forcément apporter des réponses. La foi est un plus sans être un mode de vie, et il ne semble pas approprié de vouloir l'imposer. Dans notre société actuelle, ce message a une certaine valeur pour moi et un certain écho.
Par ses dialogues et ses discussions avec les autres membres du groupes qui comprend aussi bien un astronome qu'une pratiquant assidue, le livre s'enrichit des réflexions de chacun, preuve qu'il est dans la discussion non dans la recherche de convaincre les autres.
Le conflit entre philosophie et science cartésienne est un classique. Les religions déroutent les sciences qui ne croient qu'en démontrant.
J'ai aimé aussi son coté pudique initialement, il vit une révélation mais l'a gardé intime pendant longtemps. Son regard sur le monde a changé, sans qu'il tente d'en faire changer immédiatement celui des autres.

Le quatrième de couverture comme souvent annonce beaucoup de choses et surtout laisse à penser un vrai périple solitaire dans le désert, alors qu'il ne faut en attendre tant !

Au total : Un livre qui me réconcilie avec E.E. Schmitt, sur un thème qui lui est cher.

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